Tourisme – Les policiers ont un nouveau droit à l’aéroport d’Incheon. Celui de vous voir en noir et blanc et en sous-vêtement. Oui, les scanners corporels font leur arrivée à partir de ce mois-ci dans le premier aéroport du monde en termes de services, l’aéroport international d’Incheon. « D’ici la mi-juillet, ce seront quatre aéroports internationaux de la péninsule sud-coréenne qui seront équipés de ces nouveaux scanners », annonçait hier le ministère du territoire, du transport et des affaires maritimes. Pour le gouvernement, les éventuelles questions de violation de la vie privée n’existent pas, bien que la commission nationale pour les droits de l’homme (NHRC) ait mis en garde la veille les autorités au sujet de l’installation de ces nouveaux équipements. Pour la Corée du Sud, il s’agit avant tout d’assurer toute la sécurité nécessaire aux touristes et voyageurs, se cachant derrière l’attentat manqué lors des vacances de Noël aux Etats-Unis par un Nigérian. Les scanners corporels ont été importés tout droit d’Angleterre et des Etats-Unis, mais le gouvernement souhaite avant tout rassurer : « Pour ne pas poser de problèmes de vie privée, nous scannerons uniquement les passagers pouvant être suspectés de porter une quelconque menace sur les autres passagers ou l’avion, ainsi que les personnes enregistrées dans nos listes noires et qui ne passent déjà pas par les procédures basiques à l’aéroport ». D’un point de vue technique, le personnel de sécurité qui guidera les passagers dans le scanner ne seront pas à même de consulter les images dévoilées sur les écrans. Tout sera contrôlé par un autre agent de sécurité assis derrière un moniteur. Pour la commission, ces mesures ne servent à rien. Les scanners pourront dévoiler la forme des parties génitales des passagers, les implants cosmétiques et tout autre objet artificiel implanté dans le corps humain. La mise en place de ces scanners n’a selon la commission rien de légale. « Une fois installé, les scanners vont provoquer des vagues de protestations concernant la vie privée des passagers. Les ondes électromagnétiques peuvent également affecter de manière négative le corps humain » dénonce le NHRC. De nombreux incidents ont déjà eu lieu suite à l’utilisation de tels scanners, comme en Angleterre où un agent de sécurité a scanné le corps d’une collègue.
Arosmik, le 2 juillet 2010 en Corée du Sud