Corée du Sud : Société et Démographie
02 janvierLa Corée du Sud compte aujourd'hui autour de 48,5 millions d'habitants et a plus que doublé depuis la fin de la Guerre de Corée (21 millions en 1953). Les personnes nées en Corée du Sud s'appellent les Coréen(ne)s ou les Sud-Coréen(ne)s et les habitants de la capitale Séoul se dénomment officiellement les Séouliens, mais sont plus communément appelés Séoulites (anglicisme). La monnaie est le won coréen. 83% de la population est urbaine avec la moitié de la population totale centralisée dans ou autour de la capitale (Séoul avec 10,4 millions d'habitants, Gyeonggi avec 10,6 millions et Incheon avec 2,7 millions), suivie de Busan (3,5 millions), Daegu (2,5 millions) et Daejeon (1,5 million). Une large proportion de la population est composée de personnes actives avec 73% âgés de 15 à 64 ans. Les jeunes sont de moins en moins nombreux (15% entre 0 et 14 ans) la faute à un taux de natalité extrêmement bas (1,25 enfant par femme) alors qu'à l'inverse, les seniors représentent chaque année une plus grande part de la population avec 12% en 2012. Les sociologues estiment que la population commencera à vieillir à partir de 2018 (plus de seniors que de jeunes) et que la Corée du Sud deviendra une société super-âgée en 2026 avec 5 travailleurs pour 1 senior en 2020 puis 3 pour 1 en 2030. Aujourd'hui, la moyenne d'âge est de 39 ans (37,6 pour les hommes et 40,4 pour les femmes) et l'espérance de vie moyenne est de 79,3 ans (76,12 pour les hommes et 82,7 pour les femmes).
La religion est importante dans la société sud-coréenne avec 26.3% de chrétiens dont 75% de protestants et 25% de catholiques, 23.2% de bouddhistes et 0,9% de chamanistes, confucianistes ou autre (43% n'ont pas de religion). D'un point de vue ethnique, la population coréenne est homogène. La minorité ethnique la plus importante est la communauté chinoise avec un peu moins de 500 000 personnes dont une grande partie serait d'origine coréenne (minorité coréenne vivant au Nord-est de la Chine). D'un point de vue linguistique, bien que de nombreux mots soit tirés du chinois, les Coréens utilisent le hangeul, inventé en 1446 par le Roi Sejong. Il n'est cependant pas rare de voir dans les médias certains mots en caractères chinois (hanja), encore utilisés par les plus âgés (il était interdit de parler coréen lors de l'invasion japonaise). Si l'influence latente du confucianisme est de moins en moins visible sur la Chine (depuis la révolution culturelle), elle est à l'inverse encore très présente dans le modèle social sud-coréen (et japonais). Les bases du confucianisme se retrouvent au jour le jour, aussi bien dans la vie personnelle que professionnelle (respect des ancêtres, obéissance aux aînés, patriarcat, musique traditionnelle, etc.). La finalité de la morale confucéenne, le li, se trouve en Corée du Sud dans l'importance accordée au respect, au dévouement, à la confiance, à la tolérance ou encore au culte des ancêtres.
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