Le 6 novembre 2009 en Corée du Sud
06 novembreÉcologie : 4% de réduction de CO2
On savait le gouvernement avoir mis la priorité sur l’écologie, l’environnement dans le cadre des nouvelles technologies. On savait également que le gouvernement n’était pas signataire du protocole de Kyoto. Et depuis hier, on sait désormais que la Corée s’engage à réduire de 4% d’ici 2020, et à partir du 17 novembre, ses émissions de gaz à effets de serre ou CO2. Le comité présidentiel du plan de croissance verte a annoncé qu’il réfléchissait à deux options : soit geler les émissions, soit les réduire de 4% en prenant pour base le niveau de 2005. La deuxième option reste la plus probable, le président Lee Myung-Bak ayant insisté sur le besoin de la Corée de réduire ces gaz. Le pays est le neuvième émetteur de CO2 parmi les membres de l’OCDE et a émis en 2005 un total de 594 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Seul ennui : il faut maintenant convaincre les cercles d’affaires du pays qui ont déjà fait part de leur mécontentement, considérant 4% de réduction comme un objectif très difficile à atteindre, influant sur la compétitivité dans et en dehors du pays. Rappelons que la péninsule Sud-coréenne se base encore sur les industries lourdes comme moteur de croissance, alors que l’Europe a pour sa part glissé vers des industries de services ou de technologies.
Santé : Radin sur le bien-être ?
D’après une analyse publiée par l'Organisation de coopération et de développement économique, la Corée du Sud n’aurait dépensé que 83 milliards de dollars dans le cadre de sa politique sociale en 2007, soit 10.1% de son PIB, classant le pays à la 28e place des pays les plus avancés du monde, dernier après le Mexique. La part du budget national est donc ridicule comparée à la moyenne des pays membres de l’OCDE qui est estimée à 23.9%. Cet indicateur se base sur les dépenses sociales à savoir les personnes âgées, les handicapés et les chômeurs. Les analystes alertent le gouvernement de cette situation considérée comme inadmissible : « En prenant en compte les performances économiques du pays et l’âge moyen, les dépenses du pays pour le milieu social sont tombées plus bas que ce que nous attendions. Le gouvernement doit remonter la part de son budget à au moins 15% du PIB » insiste Goh Kyeong-Hoan, chercheur à l’institut coréen des affaires sociales, également intervenant dans le rapport de l’OCDE. Si l’on prend les dépenses totales pour le social, le gouvernement représente 74.2%, au-dessus des Etats-Unis (62%) mais bien loin de la Suède (91.3%), de l’Allemagne (89.9%) ou du Japon (86.1%). D’après ce rapport, les Coréens donnent 6% de leur revenu pour les services sociaux du gouvernement (2007), la moyenne de l’OCDE étant de 14%.
Éducation : Moins d’études à l’étranger
La crise financière et la folie « Grippe A » n’auront finalement pas trop influencé les études à l’étranger. La Corée du Sud compte un peu moins de jeunes étudiants qui souhaitent partir à l’étranger pour un programme linguistique. D’après le ministère de l’éducation, de la science et de la technologie, les départs entre mars 2008 et février 2009 aurait chuté de seulement 1% passant de 27 668 (l’année précédente) à 27 349 écoliers (classes élémentaires, collèges et lycées). Depuis 1998 où l’on comptait seulement 1 562 élèves à l’étranger, le chiffre n’a fait qu’augmenter jusqu’à 2006 où le nombre d’élèves atteignaient 29 511 avant de commencer à chuter pour la première fois en 2007. Par âge, on se rend compte que les plus jeunes ont beaucoup bougé avec un chiffre passant de 190 à 12 531 élèves, alors que pour les collèges et lycées, le nombre de départs s’est contracté passant de 8 888 à 5 930. Pour les plus petits, les départs se font dans le cadre de programme linguistique s’étalant sur un ou deux ans. Ceci devient plus compliqué pour les collégiens et lycéens qui auront plus de mal à réintégrer leur école en revenant en Corée ou bien à rentrer dans une université. Le témoignage de la jeune Park (25 ans) appuie cela : « Après avoir étudié quelques années à Pékin, j’ai eu beaucoup de mal à trouver un emploi en Corée. Étudier là-bas était un grand plaisir, mais les études à l’étranger ne sont pas une fin en soit ».
Économie : Le plan « 747 » abandonné
Le « Buzz » politique du président Lee Myung-Bak lancé au début de son mandat en janvier 2008 devrait disparaître en douceur. Le « Plan 747 », du même nom que l’avion phare du constructeur américain Boeing, avait pour objectif de relancer l’économie : la Corée du Sud connaîtrait sous sa présidence une croissance économique de 7%, offrirait un PIB par habitant de l'ordre de 40 000 dollars et placerait le Pays du Matin Calme parmi les 7 plus grandes puissances dans le monde. Alors qu’il venait de devenir président, le taux de croissance du PIB a parallèlement été réduit de plus de moitié passant de 5.1% en 2007 à 2.2% en 2008, principalement causé par la crise internationale. Même si nous sommes dans la mouvance d’un rebond important et surprenant de l’économie, les analystes voient mal comment l’économie pourrait atteindre le niveau du « plan 747 » d’ici 2013, date de la fin du mandat du président Lee. Clairement, le taux de croissance devrait être au dessus de 4% l’an prochain, puis de 5% les deux années suivantes, donc le taux de 7% est "inenvisageable". Pour ce qui est PIB par habitant et du classement parmi les premières économies mondiales, il ne faut également pas se leurrer. Nombreux pensent que ce plan a été établi un peu à la va-vite, et qu’il faudrait davantage parler d’un plan « 3120 » avec 3% de croissance, un PIB par habitant compris entre 10 et 20 000 dollars par an, et une Corée se plaçant parmi les 20 premières nations mondiales.
En bref : Quoi de neuf en Corée du Sud ?
Stars : Pour le plus grand malheur de nombreuses fans coréennes et étrangères, Jang Dong-Gun a confirmé hier sa relation depuis plus de deux ans (!) avec la jeune star Koh So-Young (à gauche) avec qui il compte se marier le mois prochain.
Logement : Le Tower Palace (ci-contre), appartements considérés comme étant les plus chers du pays (7 tours dans le quartier de Dokdong à Séoul), demanderait 1.9 million dollars pour la location d’un logement de 409 mètres carré, dévoile Speed Bank, un consultant local.
Culture : Séoul a lancé hier sa septième édition de l’AISFF (Festival international du court-métrage Asiana) en présence de membres du groupe Kumho Asiana et de personnalité du cinéma comme Kim Dong-Ho, président du PIFF, le directeur de l’AISFF et acteur Ahn Sung-Ki.
Justice : Un chauffeur de taxi qui avait été arrêté pour avoir regardé la TV dans sa voiture (grâce au DMB que de nombreux Coréens ont dans leur véhicule) a obtenu gain de cause après que les juges aient retrouvé une loi de 1961 rendant invalide la décision de la cour.
Politique : Le premier ministre Chung Un-Chan aurait décidé de transformer Sejong City en un centre d’affaires, de sciences et d’éducation en aidant les entreprises à s’y implanter et en poussant les grandes universités du pays à y ouvrir des branches .
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