Des excuses historiques de la part du Japon

11 février

Politique – Le Japon serait-il en train de comprendre que l’avenir ne pourra se faire qu’avec la Corée du Sud ? A entendre les excuses historiques du ministre des affaires étrangères Katsuya Okada lors d’une rencontre avec son homologue coréen Yu Myung-Hwan à Séoul hier, cette question n’est pas si saugrenue que cela. En s’excusant du colonialisme japonais dans la péninsule entre 1910 et 1945, Okada a reconnu que cela ait pu heurter la fierté nationale. Le gouvernement de Hatoyama suit cependant toujours la « déclaration de Murayama », qui fait l’apologie de la colonisation. Mais Okada veut croire en un avenir nouveau dans les relations bilatérales entre le Matin Calme et le Soleil Levant. Reconnaissant la fierté touchée des coréens, mais aussi soulignant que la blessure infligée par le Japon ne pourra jamais être oubliée, la nouvelle ligne de la politique japonaise est claire : améliorer les relations et lancer une nouvelle idée du futur qui attend les deux pays frères-ennemis. Le premier ministre Hatoyama joue également le jeu. En août dernier, il promettait qu’il ne se rendrait pas au Yasukuni Shrine à Tokyo, le cimetière des criminels de guerre. Des excuses correspondant aux 100 ans de l’invasion coloniale japonaise, le symbole est fort et reconnu par la Corée du Sud. La question de la Corée du Nord rentre également en jeu, les principaux acteurs de la zone Nord-est de l’Extrême Orient sentant le vent tourner et que quelque chose pourrait se passer dans les mois ou les années à venir. La venue de l’empereur nippon Akihito, qui n’est pas encore prévue mais mentionnée depuis plusieurs mois, serait l’un des gestes les plus forts de la part du Japon dans l'histoire d'après guerre entre les deux pays. L’histoire entre les deux pays serait-elle à un tournant stratégique pour l’avenir de la zone ? Faut-il y croire ? Est-ce encore du vent ? Les mois à venir devraient répondre à ces interrogations…
Arosmik, le 12 février 2010 en Corée du Sud

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1 avis

  1. Article informatif intéressant. Par contre, je n'aime pas trop l'expression "Yasukuni, le cimetière des criminels de guerre". Tout d'abord, ce n'est pas un cimetière, car il n'y a pas de corps, mais un temple pour rendre hommage aux soldats ayant combattus pour la nation. Qu'y soient inscrit 14 militaires ayant été reconnus coupables de crimes de guerre par un tribunal international ne signifie pas que tous les soldats inscrits sont des criminels, ce que l'expression laisse pourtant croire.

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