En Corée, les chiens sont à louer
23 févrierSociété – La Corée du Sud, bien que son « matin soit clair (et calme) », est un pays plein d’originalités. Et le Japon n’y est pas pour rien. Découvert au Pays du Soleil levant il y a quelques années, la location de chien fait son entrée depuis quelques mois sur le marché coréen. Encore très peu connu de la population, ce système permet à des familles d’accueillir pendant quelques jours voire quelques semaines ces petits animaux à la maison. L’avantage : vous ne vous attachez pas trop longtemps. Néanmoins, les agences de location remarquent que les enfants ont souvent beaucoup de mal à retourner les petits chiens. « Les périodes de locations sont d’ailleurs souvent renouvelées » indique le président de Dog Rent qui est l’une des premières agences à avoir ouvert ses portes dans la péninsule (juillet 2009). « Certains se sentent même coupable une fois qu’ils se retrouvent avec le chien, l’animal ne servant que d’objet dans un tel système ». Dog Rent a eu du mal à décoller en Corée. A l’origine, cette société loue des jeux et des jouets aux églises, aux étudiants et aux sociétés. Une première tentative de location de chien avait même échoué en 2005. L’agence connaissait alors des problèmes de livraison. Désormais, la livraison se fait par des transporteurs en métro qui emmène le chien aux clients dans une cage. Aujourd’hui, la clientèle commence à s’accroître avec les familles en vacances, les personnes seules et les couples qui partent à proximité de Séoul lors de weekends prolongés. Au niveau de la tarification, la location tourne entre 50 et 70,000 wons pour trois jours et entre 70 et 120,000 wons pour une semaine, le prix variant en fonction du chien. Les familles de Gangnam (censées être les plus riches de Corée) louent la plupart du temps des grands pédigrées. Jusqu’à aujourd’hui, aucun problème n’a été signalé. Les agences suivent des politiques fermes en cas de maladie ou de décès. D’après le président de Dog Rent, les chiens loués sont une race qui ne connait pas trop de stress malgré le changement récurrent de propriétaires, ce que le président de l’association pour la protection des animaux a du mal à imaginer. D’un point de vue sociétal, les enfants pourraient à terme considérer qu’un chien n’est finalement qu’un produit et non un animal.
Arosmik, le 23 février 2010 en Corée du Sud
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