La Corée du Nord, cible idéale de la Chine
15 févrierCorée du Nord – Le régime communiste de Kim Jong-Il s’ouvre discrètement mais sûrement aux étrangers. Et les Chinois l’ont bien compris. La visite à Pyongyang de Wang Jia-Rui, Chef du département international du Parti Communiste Chinois, la semaine dernière, n’avait pas que pour but de convaincre le « Cher Leader » de revenir à la table des pourparlers à six (Chine, Corée du Sud, USA, Russie et Japon). Le rapport dévoilé ce lundi indique que l’Empire du Milieu prévoirait un investissement de 10 milliards de dollars pour rebooster une économie Nord-coréenne au plus mal. La Chine ne souhaite donc pas revoir à la baisse ses investissements dans la partie Nord de la péninsule malgré les test-tirs répétés de l’armée communiste et les ambitions nucléaires du gouvernement de Kim Jong-Il. La Chine s’impose progressivement comme le plus important fournisseur d’infrastructure en Corée du Nord. Et le marché a de quoi être alléchant tant tout reste à faire dans ce pays tourné vers le chaos. L’investissement a donné lieu à une coopération sino-nord-coréenne par la création d’un groupe d’investissements Taepung International Investment Group. Un tel investissement représente les deux tiers du PIB de la Corée du Nord (15 milliards de dollars) et ferait de la Chine le plus grand investisseur avec 60% des IDE (investissements directs étrangers). D’après le régime de Pyongyang, procédé de la sorte (par l’agence Taepung) ne va en rien à l’encontre des sanctions financières imposées l’an dernier par les Nations Unies suite aux essais nucléaires et aux tests de missiles longues portées. D’après les spécialistes, le fait que le Nord accepte un tel investissement pourrait les faire revenir à la table des négociations (quittée en avril 2009) pour mettre fin à son programme nucléaire. Les gestes positifs se multiplient de la part du Nord, mais les USA accepteront-t-ils le traité de paix que Kim Jong-Il veut signer avec la Corée du Sud ? Et les Nations Unies retireront-elles les sanctions financières ? Ces deux problématiques qui seront les conditions sine qua none d’un retour à la table des négociations sont encore loin d’être réglées. Qui des Etats-Unis ou de la Corée du Nord fera le premier pas ? Les enjeux économiques sont de plus en plus importants, la Chine ne perdant plus de temps à tergiverser lorsqu’il s’agit de business...
Arosmik, le 16 février 2010 en Corée du Sud
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