Emploi – Le Président est clair. Pour créer de nouveaux emplois, il faut que la Corée du Sud ose le travail flexible. Sous l’anglicisme « flextime work », le gouvernement Sud-coréen entend encourager le secteur public après la mise en place de premiers programmes pilotes dans les bureaux administratifs et les institutions publiques. Aujourd’hui, la politique de travail flexible est quasi-inexistante, les employés et employeurs faisant des heures supplémentaires en permanence pour peu de congés. En 2008, les personnes ne travaillant que moins de 30 heures par semaine ne représentaient que 9.3% de la totalité des actifs, contre un taux moyen de l’OCDE bien supérieur estimé à 15.5%. Les femmes ne représentaient par exemple que 13.2% pour un taux de l’OCDE qui faisait près du double (25.3%). « Pour gonfler le taux d’emploi du pays, une personne a besoin d’avoir accès à une certaine mobilité dans ses emplois à chaque étape de la vie » indiquait le Ministère du Travail lors de la réunion sur l’emploi présidée par Lee Myung-Bak. Ce ministère planche déjà sur l’embauche de 90 consultants qui supporteront les centres de support à l’emploi dans le pays lors des périodes de pointe avec des capacités de 20 heures de travail par semaine. La Korea Land and Housing Corporation devrait employer 2 000 séniors de plus de 60 ans pour devenir gardiens dans 560 complexes d’appartements. Des lois seront votées d’ici la fin de l’année en fonction de la mise en place de ce projet et la politique gouvernementale fera en sorte que le changement se fasse en douceur. Des mesures seront prises sur les systèmes de protection des salariés qui seront concernés par le travail flexible. Le gouvernement mise sur la création de 250 000 postes cette année en développant de nouveaux programmes, en poussant les industries dans ce sens et en créant des avantages fiscaux. Objectif : faire passer le taux de chômage de 3.6% en décembre dernier à 3% cette année.
Arosmik, le 19 février 2010 en Corée du Sud