La Corée du Sud, une société de tabous
15 févrierSociété – En Corée du Sud, le nu est l’un des plus grands tabous de la société. Vous n’avez qu’à allumer votre télévision à l’heure de la diffusion des feuilletons ou des films. Un décolleté et la poitrine est pixélisée. Une personne en sous-vêtement et certaines parties sont pixélisées. Ce weekend, lors de la diffusion d’un documentaire sur l’Amazonie, les indigènes étaient pour la plupart recouvert de pixels. Et l’actrice Choi Jae-Kyung (ci-dessus) ne vous dira pas le contraire. Cette jeune actrice a été choquée d’apprendre qu’un des spectateurs de la pièce philosophique « le professeur et l’étudiante » où elle joue une des scènes nue avait filmé discrètement. Le théâtre avait pourtant répété plusieurs fois qu’il était interdit de filmer ou de prendre des photos. Mais l’interdit et le tabou attirent toujours. Le côté artistique importe peu. Une scène nue, extrêmement rare en Corée soit dit en passant, attire davantage. La jeune Choi s’est fait beaucoup d’ennemis lorsqu’elle a décidé d’interpréter ce personnage dont elle se sentait proche. Sa famille et ses amis ont été nombreux à vouloir l’en empêcher. Le réalisateur l’ayant lancé dans le monde du cinéma l’a mise en garde. Son petit-ami l’a quitté. Depuis le 23 décembre, elle a tout arrêté, éteint son portable et s’est cloîtrée chez elle. Oui, tout ça pour une scène nue. La nudité est un tabou qui est loin de disparaître. Dans le métro, il est courant de voir des femmes ou hommes âgés critiquer à voix haute des jeunes filles en mini-jupe ou décolleté. Et au-delà de la nudité, le baisé reste lui aussi tabou, même s’il semble que de ce côté-là, la société évolue au regard du nombre de publicités télévisées qui depuis quelques semaines mettent en scène des couples s’embrassant.
Arosmik, le 16 février 2010 en Corée du Sud
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