Société – Cette statistique n’a pas de quoi rassurer. Selon l’enquête menée par l’Institut de formation et de recherche légal et publiée le Criminal White Paper de 2009, sur les 13 377 criminels sexuels identifiés en 2008, 2 706 soit 20.2% étaient diplômés d’université. 34.4% soit 4 602 étaient bacheliers et 1 397 soit 10.5% sortaient seulement du collège. La statistique est d’autant plus inquiétante que pour les autres criminels, le nombre d’individus diplômés d’université est plus faible. En 2008, les chiffres rapportent que seulement 13% des meurtriers, 10.9% des voleurs et 9.3% des pyromanes étaient des anciens étudiants d’université. Les criminels sexuels diplômés ont toujours dépassé les 20% depuis les 21.6% de 2001. Les experts distinguent toujours les violences sexuelles des autres violences, celles-ci étant souvent causées par des motivations issues d’instabilités psychologiques causées soit par un statut de pauvreté ou de problèmes relationnels. D’après l’institut coréen de criminologie, un homme ordinaire sans aucune tendance à être violent envers un autre individu sera plus à même d’être sexuellement violent lorsqu’il devient de plus en plus intime avec une femme. La tradition confucéenne est également n’est pas étrangère à cela. Le sexe reste un tabou important dans la société moderne coréenne et cause des distorsions relativement conséquentes. « Cela ne sous-entend pas une culture du sexe peu épanoui, bien au contraire, mais la communication entre hommes et femmes sur la question du sexe est encore trop faible » explique le centre de secours des victimes de violence sexuelle. « Beaucoup de criminels sexuels, malgré leur haut niveau d’éducation, restent incapables de considérer la liberté sexuelle d’une femme comme un droit basic de l’être humain ». Des efforts doivent donc être faits en termes d’éducations sexuelles et de communication entre les Coréens.
Arosmik, le 16 mars 2010 en Corée du Sud