Le Fonds monétaire asiatique se dévoile
24 marsFinance – Il y a le Fonds monétaire international, institution de 186 pays qui a pour but de promouvoir la coopération monétaire international, de garantir la stabilité économique et financière, de contribuer à un niveau élevé de l’emploi, de faire reculer la pauvreté et de faciliter les échanges internationaux. Il faudra désormais également compter sur le Fonds monétaire asiatique. Créé par l’Asean et les grandes puissances asiatiques que sont la Chine, la Corée du Sud et le Japon, ce fonds signé il y a 90 jours par les ministres des finances des différents Etats concernés, sous l’accord de l’initiative de la multilatéralisation Chiang Mai (CMIM), permet à la Corée du Sud d’ouvrir un crédit de 19.2 milliards de dollars sur les 120 milliards du fonds au cas où elle se retrouve à court de dollars. En bref, ce fonds permet aux pays asiatiques de se supporter en cas de crise financière, comme ce fut le cas en 97-98 et plus récemment. Cela évitera l’effondrement de pans entiers de certaines économies et une trop importante dépendance au Fonds monétaire international. A la base décidé entre le Vietnam, le Cambodge, le Laos, Brunei et Myanmar, ainsi que les trois puissances du Nord-est asiatiques, l’accord a été poussé aux CMIM pour intégrer les 10 membres de l’Asean (+ Indonésie, Philippines, Malaisie, Singapour, Thaïlande). Sous le nom d’AMF, il viendra en aide aux pays rencontrant des difficultés financières et ne devraient pas être vraiment utilisés par les plus puissants afin de favoriser le développement des pays les plus pauvres de la zone. La Corée du Sud offre un montant de 19.2 milliards de dollars donc, soit 16% du montant total. La Chine et le Japon ont mis à disposition le double de ce montant, prenant en charge 32% chacun du fonds. Les 20% restant sont à la charge des autres nations. D’après la législation mise en place par l’AMF, un pays pourra voir sa demande en devises être acceptée en moins de trois jours, si les deux tiers des pays acceptent. Ce système permettra également à tous les pays de la zone de savoir si l’un d’entre eux est dans le besoin ou non. Le président Lee Myung-Bak a cependant rappeler lors du forum de Davos en janvier qu’il fallait créer un système de protection des économies émergentes contre la volatilité des flux internationaux, point qui sera également à l’agenda du G20 à Séoul en novembre prochain.
Arosmik, le 24 mars 2010 en Corée du Sud
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