La bulle coréenne de l’immobilier retombe
20 avrilSociété – Cela faisait des années que les citoyens coréens s’amusaient à acheter des appartements et à attendre quelques années voire mois seulement avant de les revendre le prix fort. Il semblerait qu’un certain nombre perde à ce jeu cette fois-ci. La crise financière aura finalement eu raison de la bulle immobilière qui n’en finissait plus d’enfler. L’agence immobilière 114, un consultant local, indique ainsi que la quatrième économie asiatique connaît une dépréciation continue depuis cinq semaines consécutives. Sur Séoul et les alentours, on parle même de sept semaines d’affilée. Certaines propriétés de la ville de Bundang, dans la province de Gyeonggi, à proximité de Séoul, ont vu leur prix descendre de plus de 100 millions de wons sans qu’aucune demande n’apparaisse. Les experts sont surpris alors que le rebond économique est bien réel en Corée depuis le début de l’année. Malgré des chiffres macro-économiques en hausse, la tendance reste à la baisse dans l’immobilier. Même dans les zones les plus chères de la capitale sud-coréenne, à Gangnam, les nouveaux appartements en construction ne trouvent pas facilement d’acheteurs. D’après l’agence consultante, les prix à Gangnam aurait chuté de 0.07% en février puis de 0.55% le mois dernier. La chute continuerait en avril d’après les premiers chiffres recueillis. Speed Bank, une autre agence qui tient le même discours, indique que les prix pour 3.3 mètres carré (1 pyeong) se vendent pour moins de 29.8 millions de wons sur le quartier de Gangnam dans les nouvelles barres d’immeuble. Personne ne s’attendait à ce que la bulle éclate sur du court terme. Mais la tendance reste la même au fil des jours, des semaines. Nombreux ont cru que les prix de l’immobilier repartirait à la hausse, mais ils se sont fait avoir et pourraient le regretter assez rapidement. Dans un tel climat, les experts craignent que la Corée du Sud suive à la trace le Japon où les valeurs immobilières ont véritablement dégringolé lors d’une dépression de longue durée, période baptisée « la décennie perdue » (période à laquelle le Japon connaissait une croissance économique proche de 0% dans les années 90). Pour les experts japonais, il ne fait aucun doute que la situation du Pays du Matin Calme ressemble étrangement à celle du Pays du Soleil Levant à la fin des années 80.
Arosmik, le 20 avril 2010 en Corée du Sud
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