Politique – Trente jours. Ce n’est pas le compte à rebours de la Coupe du Monde de Football 2010 qui intéresse aujourd’hui Oh Se-Hoon (ci-contre), Maire de Séoul. Mais plutôt celui des élections locales. Plus que 30 jours avant les élections des maires. Et Oh Se-Hoon, maire sortant de Séoul, peut avoir le sourire. Dans les primaires du Grand National Party (GNP) organisées hier dans un gymnase au sud de Séoul, le maire Oh a été nominé pour conduire le GNP dans la ville de Séoul pour un second mandat, une première historique. Il faut dire qu’Oh Se-Hoon fait sans aucun doute l’unanimité. C’est même sans grande difficulté qu’il a su récupérer deux tiers des votes avec 68.4%, soit 3 215 votes, devançant de loin la républicaine Na Kyung-Won (ci-dessous) qui souhaitait devenir la première femme à la tête de Séoul (1 170 votes) et le républicain Kim Choong-Whan (316 votes). Oh Se-Hoon veut donc réécrire l’histoire de Séoul en devenant le premier maire à être réélu après qu’un membre du même parti ait remporté les élections présidentielles. Il faut dire que le maire de Séoul a lancé la capitale sud-coréenne sur une nouvelle dynamique. Si l’actuel président Lee Myung-Bak, ancien maire de Séoul, pouvait se féliciter de sa rivière Cheonggye-cheon, au cœur de Séoul, l’actuel maire peut se féliciter de nombreux projets à la fois urbains et internationaux : la rénovation des espaces bordant la rivière Han, la place piétonne Gwanghwamun, les taxis internationaux, etc. Il peut se féliciter d’avoir fait entrer Séoul parmi les 10 plus grandes villes internationales dans certains classements globaux. « J’ai désormais un nouveau rêve qui est celui de faire entrer Séoul dans le top 5 des villes internationales dans les quatre prochaines années, pour que notre ville soit au même niveau que New York et Londres » annonçait fièrement Oh Se-Hoon, célébrant sa victoire lors des primaires. Durant son mandat de quatre ans, le nombre de touristes a augmenté de 30%, et ce malgré la période instable de 2008-2009. Beaucoup critiquent Oh Se-Hoon pour son trop grand focus sur la rénovation de la ville plutôt qu’une attention sur la qualité de vie de ses citoyens. Les familles les plus pauvres ont du mal à refaire surface dans cette mégalopole comprenant près de la moitié de la population du pays (avec Incheon et Gyeonggi-do).
Arosmik, le 4 mai 2010 en Corée du Sud