Les conglomérats sud-coréens visent le « ciel »
21 juinEmploi – La crise économique de 2008-2009 a poussé une chose à la hausse : le taux de chômage. Les entreprises ont licencié pour ne pas avoir à fermer leur porte. Mais dans ces périodes difficiles, le recrutement, s’il doit être fait, est avant tout stratégique. Les entreprises sud-coréennes ont visé avant tout le « ciel », ou ce que l’on appelle plus communément au Pays du Matin Calme le « SKY », l’abréviation bien trouvée des trois grandes universités du pays : Seoul National, Korea et Yonsei Universities. Il semblerait que le taux de diplômés du SKY embauché entre fin 2008 et début 2009 était le plus élevé, les entreprises préférant embaucher de jeunes travailleurs ayant un parcours universitaire solide. Pour 60% des étudiants ayant intégré l’une de ces trois universités, il ne fait aucun doute que leur parcours universitaire les aide à trouver un emploi. Une récente enquête menée conjointement par le portail en ligne d’emploi Incruit et Easy Survey auprès de 108 employés de bureau issus du SKY approuve ce taux : 63% précisent qu’ils ont pu trouver un emploi facilement grâce au nom de l’université sur leur CV. En 2009, ce sont 11 000 étudiants qui sont sortis des trois universités avec un diplôme, soit 5.2% du nombre total d’étudiants diplômés en Corée du Sud cette année. Mais en termes d’embauches, ils représentent 21% des nouvelles recrues dans les grands conglomérats. 69% des diplômés du SKY sont fiers de leur Alma Mater et les filles s’en vantent d’ailleurs plus que les hommes (86% contre 64%). Pour 67% d’entre eux, il est tout à fait normal que les entreprises favorisent avant tout les jeunes issus de ces universités, les formations offertes développant le sens des connections personnelles dans et hors de l’entreprise.
Arosmik, le 21 juin 2010 en Corée du Sud
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