Taux de chômage en chute libre
10 juinEmploi – Le chômage est l’une des plus grandes inquiétudes de la Corée du Sud, surtout dans une société où le taux de natalité est extrêmement bas (le plus bas des pays de l’OCDE) et l’espérance de vie de plus en plus longue. Après la crise économique qui s’est abattue en 2008-2009, la Corée souhaitait réagir au plus vite, et, dans l’élan de son rebond économique incroyable (+8.1% au premier trimestre 2010 par rapport à 2009), apporter une réponse à un taux de chômage qui grimpait depuis octobre (de 3.5% à 4.8% entre octobre et janvier). Les promesses de création d’emploi fusaient dans la presse dès la fin 2009 et les premiers effets se sont fait sentir dès février. Tout du moins sur les tableaux et graphiques officiels. Depuis les 4.8% du mois de janvier, le taux de chômage ne cesse de diminuer. Il atteint ainsi un niveau inférieur de 0.5 points de pourcentage par rapport au niveau d’avant-crise sur le mois de mai avec seulement 3.2%. Avec un demi-million d’emplois créés sur le cinquième mois de l’année, le gouvernement coréen continue sa volonté de faire travailler les plus jeunes qui se retrouvent souvent en difficulté à la sortie de leurs études. Pour le ministère de la stratégie et des finances, c’est la plus grande création d’emplois sur les huit dernières années, favorisée par un rebond continu de l’économie sud-coréenne et une reprise des affaires pour les petites et moyennes entreprises. Sur les 586 000 nouveaux employés du mois de mai, 90% ont été embauchés par le secteur privé. De bon augure par rapport au début de l’année où quelques 400 000 nouveaux travailleurs du secteur public venaient rabaisser un taux de chômage inhabituellement élevé. Autre signe positif pour le gouvernement de Lee Myung-Bak : le nombre de contrats temporaires et à temps partagé commence à décliner. Les sociétés coréennes commencent donc à embaucher des salariés sur des plus longues durées, confortées par le fait que le rebond économique est bien réel et les affaires peuvent reprendre dans la durée. Si le nombre d’employés à temps plein est toujours inférieur au niveau pré-crise en 2008, le ministère de la stratégie et des finances reste confiant pour les mois à venir.
Arosmik, le 10 juin 2010 en Corée du Sud
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