Corée du Sud : Alcool, sexe et tabac de retour
18 octobreCulture – Le ministère de l’égalité des sexes et de la famille a décidément du mal à faire la part des choses. Le comité de protection des mineurs, branche de ce ministère, est revenu sur ses directives concernant l’interdiction d’une chanson qu’ils estimaient jusqu’à présent comme « nuisible à la jeunesse ». Fortement critiqué par la population pour ses décisions vagues et inégales, le comité de notation a indiqué sur son site et par la voix de son ministère hier que le titre Another Day était à nouveau disponible à l’écoute pour les mineurs, une drôle de réaction pour cette organisation qui depuis le début de l’année a interdit bon nombre de titres contenant des termes relatifs à l’alcool ou au sexe. Il aura fallu 10 mois pour que le comité revienne sur sa décision, Another Day étant interdit aux moins de 19 ans depuis le mois janvier pour des paroles du genre « tu ne me manqueras pas une fois que j’aurai bu » et « je rêve quand je m’endors saoul ». L’agence de production SM, dans un mouvement de contestation, a poussé l’affaire devant la justice en mars. Au mois d’août, la Cour administrative de Séoul a conclu qu’en rien des mots liés à l’alcool incitaient les jeunes à la consommation. Cela a donné des idées aux autres agences comme Cube Entertainment qui a lancé des poursuites et remporté son procès face au comité pour la chanson On a Rainy Day qui disait « je devrais arrêter de boire car je suis saoul ». Dans cette optique, le ministère a déclaré qu’il mettrait en place un certain nombre de standards afin de rendre les notations plus justes, et ne pas prendre seulement l’avis d’un jury. Une mention « nuisible aux mineurs » pourra être appliquée lorsque des propos inciteront directement à la consommation d’alcool ou de tabac et une « interdiction aux mineurs » sera apposée sur les CD lorsque les paroles inciteront à des actes sexuels ou de violences ou vanteront ces actes. Ces nouvelles directives ont été mises en place en coopération avec des professeurs de langue coréenne, des enseignants, des parents, des critiques de musique, des sociétés de production, des groupes de chanteurs, et le public.
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