Consommation – Depuis l’arrivée de Red Bull dans la péninsule, la vie de Bacchus n’est plus la même. Bacchus, c’est un énergisant, vieux comme Hérode, qui se vend en Corée du Sud dans les pharmacies et depuis plus récemment dans les grandes surfaces et supermarchés. Mais en arrivant sur le marché coréen mi-août, Red Bull ne se présente pas comme un concurrent de plus. C’est une véritable guerre qui est en train d’être menée entre les deux marques, l’une symbolisant la modernité, le dynamisme, la sportivité, et l’autre représentant un côté plus traditionnel, un moyen de retrouver la forme. Le 16 août, pour le lancement de la marque au Taureau Rouge, 162e lancement national, Red Bull a fait sauter un base-jumper du haut de la tour Namsan, symbole de la ville de Séoul, avec un parachute frappé du logo de la marque. Assez efficace pour faire la une de tous les journaux le soir même. En un mois et demi, les ventes des canettes ont été plus rapides que celles de tous ses concurrents réunis, prenant la moitié des parts de marché du secteur des boissons énergisantes. Le mois dernier, trouver une canette de Red Bull relevait presque du challenge tant le succès des ventes a surpris les distributeurs, comme Family Mart qui ne pouvait plus fournir ses clients. Et la firme autrichienne poursuit ses coups marketing avec la venue de Rhys Millen, un pilote qui a fait quelques tours en voiture de course sur le circuit de Formule 1 de Yeongam la semaine dernière. Et Bacchus dans tout ça ? La boisson, propriété du groupe Dong-A Pharmaceutical, se qualifie comme un « quasi-médicament » et non une boisson énergétique. Pendant des dizaines d’années, Bacchus n’était d’ailleurs vendu qu’en pharmacie. Chez Dong-A, on ne veut pas faire de Red Bull un concurrent et de fait ne compte pas changer le design ou les caractéristiques de son produit, lui aussi basé sur de la taurine. Reste à savoir si les clients, eux, mettront les deux marques dans la balance lorsqu’il s’agira de reprendre des forces…