Corée du Sud : du porc au singe, il n’y a qu’un pas
01 novembreSciences – Ce succès scientifique devrait permettre de créer de nouveaux types de traitements contre le diabète de l’être humain. Le professeur Park Sung-Heo, du collège de médecine à l’Université nationale de Séoul, plus prestigieux campus de Corée du Sud, a, avec son équipe, réussi à transplanter les îlots de Langerhans d’un certain nombre de porc sur huit singes.
Ces « îlots » sont des cellules endocrines du pancréas qui représentent 1 à 2% de cet organe et qui sécrètent de l’insuline et d’autres hormones qui contrôlent le niveau de sucre dans le sang. Parmi les singes receveurs, quatre ont survécu plus de six mois sans aucune complication médicale. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue hier, les chercheurs-médecins avaient le sourire, sachant très bien que leur expérience était une première dans le milieu tant il est difficile de ne pas avoir d’effets secondaires lors d’une transplantation entre mêmes êtres : « Ce cas doit être le premier du genre entre deux espèces différentes ».
Selon Park, les singes réagissent sans aucun problème et maintienne un niveau de sucre dans le sang stable, quatre mois après l’opération. Les médecins ont arrêté de donner des immunosuppressions ou tout autre médicament et prédisent que les singes pourront survivre sans aucun problème pendant encore un ou deux ans sans aucun effet malsain. Ce succès, Park le doit à sa création : un anticorps qui contrôle le système immunitaire. Du coup, il voit plus loin que l’expérience et travaille avec son école et Dinona, un fabricant d’équipements médicaux, pour lancer une commercialisation de cet anticorps sous forme de médicament.
En effet, cette expérience rentre dans les standards fixés par l’Organisation mondiale de la santé pour des tests cliniques sur l’être humain. A l’heure actuelle, seule la transplantation ne peut être prise en considération pour des diabètes de niveau 2 chez les enfants et les adultes. Par cette expérience, il est désormais possible de transplanter une partie du pancréas sur l’être humain, un fait réjouissant pour les malades de diabète de type 2.
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