La Corée du Sud revoit son système d’éducation
08 novembreÉducation – Deux universités de la province Sud de Jeolla vont fermer leurs portes sur demande du ministère de l’éducation Lee Ju-Ho. La raison ? Ces deux petits établissements privés n’ont pas répondu à l’appel du gouvernement quant à une réforme des universités. La mauvaise gestion de Myungshin University et du Sunghwa College est pris comme un premier exemple de la réforme que veut suivre le gouvernement sur l’éducation. Si cela permet d’accélérer le processus de réforme, les universités ne cachent pas leur colère face à une telle décision de fermeture. Le ministère a indiqué que le gouvernement avait laissé passer assez de temps pour que ces deux universités suivent la réforme imposée, ce qu’elles n’ont apparemment pas souhaité faire. Lors d’une conférence de presse, Lee Ju-Ho a indiqué aux journalistes qu’il « avait décidé de fermer les portes des deux écoles pour avant tout protéger les étudiants et leur assurer un droit de suivre des cours digne de ce nom », précisant au passage que d’autres cas similaires étaient actuellement à l’étude. La fermeture officielle des deux universités aura lieu mi-décembre, afin de leur interdire de recruter de nouveaux étudiants. Les 3 000 étudiants des universités seront déplacés vers d’autres écoles alentours. C’est la troisième fois dans l’histoire de la Corée que le gouvernement décide de fermer, suite à des réformes, des universités : l’Université d’Arts de Gwangju en 2000 et l’Université d’Asie en 2008, toutes deux pour des problèmes de managements et de gestion financière. En septembre, le ministère de l’éducation a listé pas moins de 43 établissements privés et publics qui pourraient revoir des restrictions administratives dans les prochains mois. Parmi les pires, le pays compte la Luther University à Yongin, la Kundong University à Andong, et la Holy People University à Cheonan. Des restructurations importantes en interne seront nécessaires si celles-ci comptent survivre. Les réformes mises en place par le gouvernement devrait permettre d’apporter une meilleure éducation par rapport au nombre d’étudiants prévus dans les années à venir ; le nombre d’étudiants devrait chuter de 40% d’ici 12 ans, selon le ministre Lee. Un membre du ministère de l’éducation est en train de pousser une loi à l’Assemblée nationale pour accélérer le processus de fermeture des établissements visés, car « cela prend trop de temps d’un point de vue administratif ». En effet, les représentants des deux universités visées ne souhaitent pas en rester là et comptent porter plainte contre cette décision administrative, ne la trouvant pas « juste ».
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