Chinois et européens derrière le satellite nord-coréen
22 janvierCe n'est pas une grande surprise en soi. La Chine a toujours été en soutien du régime nord-coréen. Plus de 50 experts du monde entier se sont penchés sur les débris (six morceaux du premier étage) retrouvés en mer jaune du missile tiré le 12 décembre dernier qui a permis de placer en orbite le premier satellite nord-coréen. S'il semble certain qu'aucune nation n'ait trahi le Régime de contrôle de la technologie des missiles (MTCR), qui interdit l'exportation ou l'importation de missiles ou d'équipements auto-dirigés ayant une portée de plus de 300 kilomètres ou pouvant transporter plus de 500 kilogrammes, il ne fait pas l'ombre d'un doute que certains éléments des pièces retrouvés n'ont pas été conçu en Corée du Nord.
Selon le ministère de la défense sud-coréen, qui a dévoilé son rapport d'analyse aujourd'hui, le régime de Kim Jong-Un a importé 10 pièces accessoires de Chine et de quatre pays de l'Union européenne pour construire son missile de trois étages. Pour des raisons diplomatiques, les pays de l'UE ne sont pas cités dans le rapport à l'heure actuelle, mais les autorités se penchent sérieusement sur ces pièces afin de savoir si ces exportations vont à l'encontre ou non des résolutions des Nations-Unies (1874) ou d'autres règlements internationaux servant à régir les échanges de matériaux considérés comme dangereux avec le Nord. Pour les observateurs, il semblerait qu'aucun éléments analysés aillent à l'encontre du MTCR et donc de quelconque résolution existante dans ce domaine.
Malgré les sanctions internationales destinées à empêcher la Corée du Nord de faire venir des composants et des technologies avancées, tout le monde sait que le régime ne se prive pas de se faire envoyer, via son ami Chinois et des zones de transports ultra-surveillées (Dandong par exemple), tout ce qu'il souhaite avoir. Peut-être est-ce un hasard, mais parallèlement à cette annonce, les médias ont annoncé le déplacement d'une série de missiles dans la péninsule nord-coréenne. La Maison Blanche, le Pentagone et les agences secrètes américaines seraient sur les dents après avoir découvert le déplacement de plusieurs missiles un peu partout dans la péninsule nord-coréenne, dans des lieux où ils peuvent être très facilement cachés. Ce type de missile baptisé KN-08 a été vu lors de la parade célébrant le 100e anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, le père fondateur du régime nord-coréen, en avril 2012. S'il n'a pas encore été testé, les experts estiment que ce missile de deux mètres de large et dix-huit de long peut atteindre une distance allant de 5 000 à 6 000 kilomètres. La Chine est le fournisseur du camion de 16 roues permettant de transporter ces missiles...
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