Le devoir paternel de plus en plus tendance
20 novembreDans une société dîtes néo-confucianiste comme la Corée du Sud, l'homme n'a que rarement le temps de rester au foyer, faire la cuisine, faire le ménage, s'occuper des enfants... il sera repris par le patriarche, plus vieux, conservateur, traditionnel, qui veut que la femme reste à la maison et l'homme au travail. Ce système très macho est pourtant la base de la culture coréenne. Les fêtes de Chuseok (fête des moissons à l'automne) et de Seollal (nouvel lunaire en hiver) pendant lesquelles les familles se retrouvent en sont la plus grande preuve : les femmes cuisinent, mettent la table, servent les plats, rangent et font la vaisselle, pendant que les hommes mangent et boivent... et le plus fort, c'est parfois l'obligation pour les femmes de rester manger dans la cuisine et servir la table des hommes dans le salon lorsqu'ils le demandent.
Même s'il tend à changer, il est encore difficile pour un homme de s'occuper publiquement de ces enfants en plein milieu de l'après-midi un jour de semaine. Il sera mal vu car la "rumeur ambiante", provenant la plupart du temps des femmes âgées qui se retrouvent aux pieds des appartements pour discuter, voudra qu'il soit un père sans emploi, donc sans avenir. Sa famille sera alors jugée telle quelle et critiquée ouvertement. Les trentenaires commencent cependant doucement à montrer la voie. Un rapport du bureau des statistiques coréen qui porte sur l'emploi des hommes montre que 7 000 hommes sans emploi en octobre 2018 l'était par choix afin de s'occuper de leurs enfants (et non en congé parental). Un chiffre qui tournait autour de 3 000 en octobre 2017. Le père peut toucher un congé parental de l'ordre de 500 000 wons par mois.
Fonctionnaire, "père au foyer" de deux enfants, Copyright Times of News |
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