Les bambins sud-coréens accrocs aux smartphones
08 novembreLe centre de recherche Barun ICT de l'université de Yonsei à Séoul a mené une enquête auprès de 602 enfants âgés de 12 mois à 6 ans. Et le résultat est cinglant : 59,3% d'entre eux utilisent un smartphone. Et encore plus cinglant : plus de la moitié des enfants (52.9%) ont commencé à utiliser un smartphone entre leur naissance et leur deuxième anniversaire (7.8% entre la naissance et les 12 mois, et 45.1% entre 12 et 24 mois), contre 20.2% de débutants entre 24 et 36 mois et 15.1% pour les 36-48 mois.
Afin de mieux cerner la dépendance ou non des enfants aux appareils mobiles, le centre de recherche s'est basé sur le Smartphone Overdependence Standard de l'agence nationale de l'information et de la société (NIA) et a ainsi découvert que, parmi leur panel de recherche, déjà 9.8% des enfants étaient sous un danger potentiel d'addiction et 2.7% sous une menace sévère de devenir dépendant de l'appareil.
Cette norme se décompose en trois catégories : la pertinence ou dans quelle mesure le smartphone devient l'activité la plus importante dans la journée d'une personne, la perte de contrôle ou dans quelle mesure l'utilisateur n'arrive pas à contrôler son utilisation du smartphone, et les conséquences problématiques ou dans quelle mesure l'utilisateur continue de dépendre de son smartphones malgré des conséquences physiques, psychologiques et sociales. Sur un total de 36 points, sont considérés comme des cas sévèrement atteints ceux au-dessus de 28 points, de danger potentiel entre 24 et 27 points et de normal en-dessous 23 points.
Même si certains parents sont sévèrement dépendants, près de la moitié d'entre eux (46.7%) ne souhaitent pas autoriser à leur enfant l'utilisation d'un smartphone. Seul 40.1% des parents dits "normaux" font le même choix. Les raisons sont pour 20.5% issus d'une peur d'une dépendance, d'une addiction au smartphone de la part de leur enfant et pour 19.5% issus d'une peur d'un impact négatif que cela pourrait avoir sur leur capacité sociale et cognitive en tant qu'enfant. 12.9% craignent les contenus dangereux.
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