La Corée du Sud a dévoilé le 25 octobre sa stratégie pour vivre avec le COVID19. Le calendrier final sera dévoilé le 29 octobre avec tous les détails pour chaque étape. En effet, cette stratégie sera découpée en trois étapes de six semaines et débutera le 1er novembre 2021.
Chaque étape se compose de 4 semaines de nouvelles règles sanitaires et 2 semaines d'évaluation des résultats (taux de vaccination, capacité des unités de soins intensifs/lits, nombre hebdomadaire de patients gravement malades et de décès, et indice de reproduction des infections). En cas de bons résultats, la période d'évaluation de 2 semaines pourra sauter pour permettre de passer plus rapidement à l'étape suivante.
L'objectif est par exemple d'atteindre au moins 80% de vaccinés d'ici la mi-décembre, le gouvernement visant même 85%, un taux difficilement atteignable selon les experts.
Étape 1 du 1er novembre à mi-décembre : « allégement des restrictions sur le fonctionnement des moyens de subsistance »
- Le port du masque reste obligatoire en extérieur dans les zones à forte affluence et obligatoire en intérieur.
- toutes les installations, à l'exception des installations de divertissement, pourront fonctionner 24 heures sur 24. Pour les installations de divertissement, la limite sera fixée à minuit et il faudra un pass sanitaire (preuve de vaccination) ou un test PCR négatif. Des mesures adaptées seront appliquées car les risques diffèrent d'un établissement à l'autre.
- Dans
le cas des restaurants et des cafés, les rassemblements privés sont
autorisés jusqu'à 10 personnes, mais la présence de
personnes non vaccinées est partiellement restreinte.
- Certaines installations polyvalentes telles que les zones de pratique du chant, les bains publics, les installations sportives intérieures, les installations de divertissement, les courses de chevaux, les courses de vélos, les casinos, ainsi que les établissements médicaux, les établissements de soins infirmiers, les établissements pour personnes gravement handicapées et les personnes atteintes de démence, les centres pour personnes âgées, les centres pour le bien-être des personnes âgées, les centres culturels, etc. imposeront un pass sanitaire.
- Les rassemblements privés sont autorisés dans tout le pays pour un maximum de 10 personnes, qu'elles soient ou non vaccinées.
- Les événements de moins de 100 personnes sont autorisés sans conditions, et s'il y a plus de 100 personnes et moins de 500 personnes, un pass sanitaire est exigé.
- Les stades peuvent accueillir jusqu'à 30% de leur capacité. Les gymnases jusqu'à 20%.
Étape 2 de mi-décembre à fin janvier : « autoriser des événements à grande échelle »
- Le port du masque reste obligatoire en extérieur dans les zones à forte affluence et obligatoire en intérieur.
- Plus de restrictions sur les horaires d'ouverture de tous les établissements.
- Les rassemblements privés sont autorisés jusqu'à 10 personnes, sans prendre en compte le nombre de personnes vaccinées.
- Les événements de moins de 100 personnes sont autorisés sans conditions, et au-dessus, sans limite de nombre de personnes, un pass sanitaire est exigé.
- Les stades peuvent accueillir jusqu'à 75% de leur capacité.
- Les événements de moins de 100 personnes sont autorisés sans conditions, et au-dessus, sans limite de nombre de personnes, un pass sanitaire est exigé.
- Les stades peuvent accueillir jusqu'à 75% de leur capacité.
Étape 3 de début février à mi-mars : « supprimer les restrictions sur les rassemblements privés »
- Le port du masque n'est plus obligatoire en extérieur mais reste obligatoire en intérieur.
- Les
événements sans limite de personnes sont autorisés.
La période de quarantaine pour les personnes qui ont été en contact avec un cas confirmé de COVID-19 sera réduite de 14 jours à 10 jours.
Ceux qui ont terminé la vaccination n'auront pas besoin de se placer en auto-quarantaine s'ils ne présentent pas de symptômes, même s'ils ont été en contacts étroits avec une personne confirmée positive.
Le système de gestion de la quarantaine et des entrées de l'étranger sur le territoire coréen passera également d'une échelle de 5 niveaux actuellement à 3 niveaux.
Le « niveau 1 » (vert) pour les pays sûrs portera sur la levée des restrictions de délivrance de visa et pour les vaccinés, une exemption de quarantaine et des tests PCR.
Le « niveau 2 » (jaune) est pour les pays dits normaux, avec une restriction en place de la délivrance de visas, mais à partir du premier semestre 2022, l'exemption de quarantaine pour ceux qui ont terminé la vaccination. La période de quarantaine après l'entrée pour les personnes non vaccinées sera réduite de 14 jours actuellement à 10 jours. Le « niveau 3 » (rouge), pour les pays dits dangereux, les restrictions de délivrance de visas et des opérations aériennes seront effectives. (https://www.newsis.com/view/?id=NISX20211025_0001625410&cID=10201&pID=10200)
Lorsque le gouvernement détecte un risque d'effondrement du système médical, tel qu'un taux d'utilisation des unités de soins intensifs et des lits d'hospitalisation au-dessus des 80%, il suspendra temporairement la conversion à la stratégie de vivre avec le Covid pour passer à un « plan d'urgence ». Cela passera par des mesures temporaires et fortes, telles que l'extension des laissez-passer pour les personnes vaccinées uniquement, le renforcement des restrictions sur les rassemblements privés, la limitation de la taille et de la durée des événements, l'interdiction des visites dans les hôpitaux de soins, etc.
Les patients contaminés asymptomatiques et légers, à l'exclusion des personnes de plus de 70 ans, des sans-abri, des malades mentaux et des patients dialysés, recevront par défaut un « traitement à domicile » et non plus en centre de soins spécial COVID19. Les autorités préviennent à ce sujet qu'une fois cette nouvelle stratégie mise en place, il est possible que le nombre de cas confirmés augmente rapidement, comme cela a été le cas dans d'autres pays. Deux raisons à cela : même si 80% de la population est vaccinée, il restera 11 millions de personnes non-vaccinées et les personnes vaccinées risquent de voir les effets de la vaccination être réduits avec le temps, provoquant de nouvelles infections.